The Death Walk
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 Julia Howard

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Julia Howard
Atlach-Nacha - Espionne Kröne
Julia Howard


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MessageSujet: Julia Howard   Julia Howard Icon_minitimeJeu 23 Oct - 1:44

Mon triple post a été autorisé après que j'ai consulté Bertha, Griffin et Albrecht. Ayant été prouvé que je ne pouvais malheureusement pas faire autrement.


Prénom : Julia
Nom : Howard
Surnom : Atlach-Nacha

Age : 19 ans
Classe : La battante.
Métier : Espionne et émissaire
Orientation sexuelle : Julia exècre les hommes. Après tout ce qu’elle a subit à cause d’eux elle préfère les tuer en leur arrachant la gorge à coup de dent s’il le faut que de les laisser la toucher. Donc, si elle se lance dans une aventure amoureuse, ou plutôt dans un plan cul puisqu’elle ne se considère pas assez âgée pour se constituer prisonnière d’un soi-disant sentiment amoureux, elle le fera avec une femme.

Appartenance : Clan Kröne. Bien que si on lui pose la question elle fera en sorte que l’on croit qu’elle ne fait partie d’aucun clan, se faisant passer pour une neutre et ainsi glaner plus de renseignement.

Description physique :

Julia est loin d’être ce que l’on peut appeler une bombe sexuelle. Elle n’a en effet aucun attribut spécifique à cette classe. Jeune fille frêle de 19 ans à la poitrine fine que l’on peut croire inexistante sous ses grands T-shirts et à la peau vacillant entre le rose et le blanc suivant les jours. Elle est maigre et n’a pas une seule once de graisse mais n’allez pas pour autant croire qu’elle est anorexique. C’est juste que la jeune fille n’a pas toujours mangé à sa faim et son corps en porte encore les marques. Mais Julia aime cette apparence. Elle considère ce corps maigre, marqué par la fin, comme un trophée de guerre, la preuve qu’elle a survécu au pire, encore et encore. Ses jambes sont fines, délicatement galbées, telles les jambes d’une antilope, entraînées à fuir et à faire face à des efforts intenses pendant une courte période. Après tout elle a passé pratiquement toute sa courte vie dans la rue et a donc appris à fuir rapidement et à grimper les obstacles tel un chamois. C’est ainsi dans la rue, on s’adapte où on crève. Ses bras sont tout aussi maigrelet que le reste de son corps mais détiennent quand même une certaine force acquit lors des combats de rue pour sauver sa peau et les différents travaux manuels qu’elle a fait pour survivre.

Donc non, Julia n’a rien de la bombe sexuelle qui attire tout les regards. Elle tient plus de la mignonne petite sportive. Il faut dire qu’avec son petit mètre 65 pour 45 kilos elle paraît pour une fragile poupée de porcelaine que l’on pourrait briser rien qu’en la tenant un peu trop fortement. D’une jeune personne qu’une rafale de vent pourrait balayer. Mais tel le roseau Julia tient bon. Elle plie parfois mais jamais ne se rompt ou ne se fait balayer. Et la preuve la plus flagrante de ce fait est son visage. Pourtant il possède un air mignon avec cette douce forme ovale encadrée par des cheveux rouges feu coupés court qui font ressortir la blancheur de sa peau et ses grands yeux bleu gris qui lui mangent le visage et attire le regard. Mais il est là le problème, dans cet océan grisâtre. Cette lueur métallique qui fait assombrir le regard de la jeune fille, ces éclairs qui traversent ses yeux les rendant aussi dangereux qu’un océan déchaîné un soir de pleine lune. Ce je ne sais quoi qui donne au visage cette fille à peine sortie de l’adolescence un regard de vieux sage qui à tout vu de la médiocrité humaine et n’en attend plus aucun bienfait. Mais surtout, qui ne nourrit aucune compassion, aucune pitié, absolument aucune indulgence pour sa propre race.

Description psychique :

Comment décrire cette frêle jeune fille dont la chevelure flamboyante est en partie cachée sous un béret trop grand ? A première vue on se dit que ce n’est qu’une de ces poupées de porcelaine qu’il faut protéger. Mais essayez donc de le faire et la pseudo demoiselle en détresse vous remettra en place illico. Julia n’est pas une de ces princesses des temps modernes qui se disent prêtes à tout encaisser, qui veulent plus que tout qu’on les laisse se démerder et qui, quand les emmerdes finissent par leur tomber dessus, partent demander de l’aide à l’homme fort tout en se permettant de se réfugier dans leur bras. Non, la jeune fille ne fait pas partie de ces midinettes hypocrites. Elle, elle a appris et vécu à la dure. Et cela a forgé son caractère. La jeune miss Howard a l’esprit aussi affûté qu’une lame à double tranchant et le cœur aussi dur qu’un roc. Et pour peu qu’on la regarde réellement dans les yeux on s’en aperçoit. Ne croyez pas pour autant qu’elle ne ressent rien, non elle n’est pas un robot. Mais, en un sens, son cas est pire. Elle ne se fait plus aucune illusion sur la vie. Pour elle, cette dernière ne peut rien lui apporter si ce n’est la future merde qui lui tombera sur le dos. La compassion, l’entraide, l’amitié, l’amour, tout ça ce n’est que de doux mots hypocrites qui sont là pour vous endormir pendant que vous vous faites enculer par derrière et ce profondément.

Solitude, violence, haine, mépris. CA c’est la réalité de la jeune rousse. Le monde n’est que noirceur enveloppée dans de belles paroles qui ne mènent à rien. La jeune fille méprise sa propre race et n’a aucune indulgence pour cette sous espèce qu’est l’Homme. Ils ne sont à ces yeux qu’une évolution difforme et ratée du singe. Tellement primitifs et barbares sous leur pseudo attitude civilisé. La jeune femme regrette souvent que son espèce ne soit pas restée sous son aspect animal, là, au moins, on ne se faisait pas d’illusion. Et comme sa race serait restée semblable aux autres animaux elle ne se serait pas mise à développer un égocentrisme injustifié et démesuré. En bref les belles gueules et les belles paroles, elle n’en a que faire. Les gestes par contre, eux ils sont véridiques. Ils ne peuvent être contrefaits, surtout pas les tics.

Dans cette race de sous déchet qu’est l’être humain il y a une catégorie qu’elle hait plus que tout et qui font naître en elle un désir mortel et irrépressible : les chromosomes XY connu plus généralement sous l’appellation le mâle. Cet espèce de deux pattes qui aiment faire rouler ses biscotos et jouer au prince charmant ou au sauveur pour pouvoir mieux tromper et amener l’autre catégorie de l’espèce humaine dans son lit. Ce mâle donc, qui est dépourvue de cervelle, autre que celle qui se situe sous la ceinture, et qui ne respecte rien ni personne si ce n’est son désir. Certes, certains hommes paraissent sympathiques, voir gentil. Mais voilà, il ne faut pas oublier ce verbe à priori si insignifiant et pourtant si révélateur : paraître. Tout ce que fait l’homme n’est qu’une façade extérieure cachant la véritable nature de cet être. Un visage civilisé embellissant sa nature primale et belligérante. Julia sait de quoi elle parle, elle a tout vu dans la rue, tout traversé, ou presque. Pour ce qui est de l’autre catégorie, les chromosomes XX ou femme, elle les regarde tour à tour avec exaspération, mépris et fascination. Elles sont, à ses yeux, bien plus variées que les mâles. Parfois mièvres, insipides ou nunuches au point qu’on a envie de leur fracasser le crâne pour leur faire rentrer quelque chose dans la caboche. Parfois surprenantes par leurs beautés et leurs caractères fort qui leurs permettent de mener les primates par le bout du nez, comme le fait Bertha. Ces femmes là sont celles qui fascine le plus Julia qui se dit alors qu’elle est fière d’appartenir à cette catégorie et qu’elle est presque à leur niveau. Le presque résumant le malaise.

En effet, Julia ne peut être une de ces femmes de tête qui mènent les autres. Elle n’est pas assez patiente pour cela et ne supporte pas qu’on l’approche, surtout quand il s’agit d’un homme, cette catégorie qu’elle exècre. Elle est sauvage et solitaire. Capable d’apprécier la compagnie mais pas longtemps car elle ne sait que trop bien que cela n’apportera rien de bon. Elle a continuellement besoin de bouger, de faire quelque chose. Se croiser les pouces en regardant le temps passer n’est pas pour elle car rester immobile veut dire mourir à ses yeux, ou pire, devenir un légume comme sa mère. De même, Julia n’a aucune confiance en la race humaine. Pourquoi faire confiance à cette espèce qui vous trahira dès que vous aurez le dos tourné ? Elle se méfie même des femmes qui sont plus vicieuses, plus subtiles que les hommes dans leurs tortures. Après tout, elles sont bien capables de vous abandonner petit à petit en vous faisant croire que c’est votre faute. De vous blesser en insinuant que c’est VOUS qui les avez poussées à agir ainsi. Oui, les femmes sont redoutables. Plus que les hommes car plus imprévisibles et plus fines dans l’art d’user de vos sentiments pour vous faire souffrir. Tout du moins c’est ce que Julia pense. Cette méfiance de la rousse vis-à-vis de ses congénères l’a poussé à faire ce qu’il fallait pour survivre, pour ne pas se faire bouffer.

Elle traîne ses oreilles un peu partout, jouant la désintéressée, pour mieux glaner des informations. N’importe qu’elle information. Car même la phrase la plus anodine au monde peut servir un jour. Chaque parole perçue, chaque geste révélateur remarqué, elle le note, à la fin de sa journée, dans un petit carnet noir. Ce carnet est sa porte de sortie, sa ceinture de sécurité. Ce qui lui permit de répliquer si on la menace. En ce sens la jeune fille est comme une araignée. Elle tisse doucement sa toile sans se faire remarquer. Attrape les mouches nécessaires à sa survie. Et attaques rapidement et violemment pour peu qu’on s’en prenne à elle. Car même si Julia déteste cette terre et sa race, même si la haine la consume petit à petit, plus que tout Julia veut survivre. Car après tout cette gamine n’a que 19 ans.

But/Rêves: Survivre. Et Julia peut vous assurer que dans un monde tel que le nôtre ce n’est pas de tout repos. C’est une lutte constante.

Attributs: 45 pts

Force : 5
Vigueur : 5
Dextérité : 6
Intelligence : 5
Volonté : 8
Perception : 6
Charisme : 5
Chance : 5

Points de vie : 50


Compétences de classe : 13 pour les adultes

• Survie ***
• Connaissance des milieux *
• Athlétisme ***
• Armes de mélée **
• Séduction **
• Furtivité **


Inventaire : 400

• Deux dagues occidentales dentelées qui lui ont été données par Bertha Von Kröne. (40 pts)
• Kit de survie (100 pts)
• Sac à dos (10 pts)
• Appareils photo (10 pts)
• Lampes torches (10 pts)
• Médi kit (100 pts)

Il me reste 130 points.



J'avoue avoir hésité entre la catégorie battante et touche à tout. Mais comme c'est la volonté de survivre de Julia qui a fait qu'elle s'est mise à toucher à tout j'ai finalement penché sur battante. Pour le 8 en volonté je l'explique aussi par sa volonté inébranlable de survivre. Elle est prête à tout pour cela. Néanmoins si vous pensez que cela est trop je le baisserai d'un point.


Dernière édition par Julia Howard le Jeu 23 Oct - 2:26, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Julia Howard   Julia Howard Icon_minitimeJeu 23 Oct - 1:58

I/ Inspire. Expire. Concentres toi sur le bruit de tes pieds heurtant avec force et régularité l’asphalte de la route. Inspire. Expire. Ne te concentre pas sur ceux qui te poursuivent, mais ne les oublies pas non plus. Car si tu les oublies, ils te rattraperont. Inspire. Expire. C’est la ritournelle de ta vie.

Quand avait elle cessé de fuir ? Julia n’en avait aucune idée. Toujours, elle avait couru. Pour sauver sa peau ou changer de vie. Pour se protéger des sentiments aussi. Courir pour fuir. Courir pour vivre. Dans la rue on apprenait très tôt que soit tu étais extrêmement doué pour voler soit tu étais extrêmement rapide et agile pour t’échapper. Julia faisait partie de la deuxième catégorie. Et avec le temps elle avait aussi appris à faire partie de la première. En vérité, la rue lui avait appris plus de chose que sa mère n’avait pu le faire en 12 ans. Mais passons. Le fait était qu’à cet instant précis Julia ne se rappelait même plus quand elle avait commencé à courir. A fuir à cause de cet élan impérieux, ce besoin fou de s’éloigner physiquement et le plus vite possible des autres membres de son espèce. Pourquoi ce besoin ? Comment cela avait commencé ? Des questions qui la hantaient alors qu’elle était là à fuir ces abjects morts vivants, ces zombies qui désiraient sa chair. A croire que son cerveau était déréglé à chercher à résoudre cela plutôt que de survivre. Et en même temps… ne disait-on pas qu’à l’article de la mort on voyait sa vie défiler devant ses yeux ? Et c’était bien des souvenirs que ces questions faisaient remonter du tréfonds de sa mémoire.

*********************************


Julia à peine âgée de huit ans était debout sur une chaise afin d’atteindre le lavabo. La petite fille aux cheveux roux faisait doucement la vaisselle. Du mieux qu’elle le pouvait. Ne comprenant pas pourquoi sa maman restait couchée sur le canapé, ne se levant que pour préparer les repas. Elle en avait discuté avec son amie Jessie. Quand elle lui avait dit tout ce qu’elle faisait pour aider sa maman son amie avait ouvert ses yeux en grand et elle avait laissé échapper un ‘ohhhhhhh’ avec sa bouche. Cela avait été amusant. D’ailleurs les deux petits filles avaient éclatées de rire quelques secondes plus tard. Mais ça avait été bien moins drôle quand Jessie avait demandé à sa maman pourquoi elle ne l’aidait pas à la maison. Surtout que quand sa maman lui avait répondu qu’elle était encore trop jeune son amie avait alors demandé pourquoi Julia le faisait elle. La petite Howard s’était alors sentir rougir jusqu’à la pointe de ses petites oreilles quand le regard scrutateur de la mère de son amie s’était posé sur elle. Il y avait comme de la honte ou de la pitié, elle ne savait pas trop, dans ce regard. En tout cas elle avait vite tourné des talons et s’était enfuie à toutes jambes chez elle. Mais peu importait. Encore maintenant, à l’abri dans l’appartement de sa maman, elle ressentait ce regard. Un regard pesant qui faisait monter à la surface de son esprit d’enfant des questions auxquelles elle n’avait jamais pensé jusqu’alors.

*********************************


Une petite fille aux cheveux longs et emmêlés, à peine âgée de 10 ans, lisait avec lenteur et précaution un livre de conte. Il y était question de fée, de chevalier, de princesse et de dragon. Un monde de magie où il suffisait de souhaiter quelque chose très très fort pour que cela arrive. La jeune fille reposa son livre sur la table de chevet et se dirigea vers sa petite fenêtre. Regardant le ciel avec des yeux tristes elle répéta plusieurs fois la même phrase dans une litanie lancinante ‘faites que ma maman m’aimes et s’occupe de moi’. Dix minutes s’écoulèrent ainsi… puis vingt. Et une fois qu’elle eut fini de répéter ce mantra au clair de lune, la jeune fille revint sur son lit et s’allongea. Souriante pour une fois car elle pensait que son vœu serait exaucée.

Et si les contes de fées avaient vraiment existés, sans nul doute que la magie aurait répondu à l’appel de la petite Julia qui n’avait que dix ans et savait déjà mendier pour récolter quelques pièces.


*********************************


L’enfant a encore gagné deux bougies sur son gâteau d’anniversaire. Enfin enfant. Elle ne l’est plus depuis plus d’un an. Depuis qu’elle a réalisé que jamais son souhait ne se réaliserait. Elle a alors cessé de lire des contes de fées pour passer sur une littérature un peu plus ‘adolescente’. Dévorant la saga Harry Potter qui lui fit découvrir le monde de la Science Fiction, Fantasy. Un monde qui était paradisiaque pour cette jeune enfant qui ne supportait plus la réalité. La fixité de sa mère, son laisser aller physique, son incapacité à ne serait-ce que bouger le petit doigt… elle ne le supportait plus. Julia avait l’impression de voir sa mère perdre son statut d’humain petit à petit pour se transformer en un légume qui se ratatinait sur lui-même de jour en jour. Et surtout d’être la mère de sa mère. La forçant à bouger, à manger, à s’occuper d’elle. Alors qu’elle n’était qu’une enfant, qu’elle aurait du jouer avec insouciance avec d’autres enfants de son âge. Mais elle s’occupait de sa mère. Et se sentait vieillir petit à petit. Mais aussi devenir transparente de jour en jour puisque sa mère ne lui adressait pas un regard, pas une parole. Se marmonnant des mots à elle-même ou au miroir. Comme si sa présence était inexistante… ou qu’elle n’avait pas d’intérêt à ses yeux. Et cela faisait mal. Car ce n’était pas ce foutu miroir qui s’occupait de sa mère, jour après jour.

Une larme coula sur la joue de l’enfant pour venir ensuite s’anéantir contre le lavabo. Elle venait de souffler ses bougies et il était temps de s’offrir son cadeau. D’un geste décidé, qui contrastait avec son regard désespéré, elle prit le grand couteau de cuisine et trancha d’un coup net. Une nuée de cheveux roux tombèrent sous le coup. La petite fille angélique aux cheveux longs avait laissé place à un garçon manqué dont les cheveux de feu s’éparpillaient dans tout les sens. Descendant du tabouret qu’elle avait utilisé pour atteindre le lavabo elle attrapa un sac ou était fourré divers objet auquel elle tenait, quelques vêtements, un peu de nourriture, ainsi que le prochain livre qu’elle allait dévorer : La maison de la sorcière de Lovecraft. Elle ne connaissait pas encore cet auteur mais elle verrait bien. Ca lui tiendrait compagnie.

Après avoir jeté un dernier regard sur ses cheveux coupés, qui reposaient au sol tels des plumes d’oiseau éparpillées, elle sortit de la salle de bain pour ne plus jamais la rouvrir.


*********************************


Oui. Maintenant elle se souvenait. Sa fuite avait commencé ainsi. Ses jambes l’aidant à s’enfuir physiquement et les livres de science fiction/fantasy l’aidant à quitter la réalité quand cela devenait trop dur. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle avait découvert Lovecraft. Et il est bien entendu que la maison de la sorcière avait une place particulière dans son cœur. Jamais ce livre ne la quittait. Ni les autres œuvres de Lovecraft qu’elle avait réussi à chiper au fil des années. Le mythe de Chtulhu est, à ses yeux, la seule œuvre de l’auteur qui surpasse la maison de la sorcière et qui a donc droit à l’honneur de l’accompagner n’importe où, n’importe quand. D’ailleurs elle l’avait lu tant de fois que quand la pression était trop insoutenable elle se rejouait un passage du livre dans sa tête. Car dans la rue cela n’avait pas été simple.

Elle avait d’abord était enrôlée de force dans un gang, devenant un rat des rues. Un de ces gamins parmi tant d’autre qui sont employés pour faire les poches des gens et mendier. Bien sûr elle ne pouvait garder qu’une très petite partie de ce qu’elle ‘gagnait’. C’était la loi du plus fort là bas. Les puissants cassent la gueule des plus faibles qui se taisent et se font bouffer à petit feu. Mais Julia s’était déjà faite détruire griller à feu doux par sa mère et elle n’allait pas laisser ceci se reproduire dans la rue. Hors de question. Elle voulait être forte, diriger sa vie et vivre. Vivre pour elle et non pour les autres, ce qu’elle n’avait jamais réellement pu faire. Mais elle n’était pas encore assez forte. Alors elle avait apprit. Elle se rappelait encore avec nostalgie ses innombrables erreurs qui lui avaient valu de se faire battre comme plâtre et aussi ses minuscules petits succès qui l’avaient aidé à poursuivre. Lui remontant le moral pour quelques semaines. Mais elle s’était adaptée. Apprendre à se battre, à rester droite et fière quoi qu’il se passe. A voler et ne ramener qu’une partie de sa ‘cagnotte’ sans que l’on découvre là où elle planquait son argent. Voilà ce qui lui avait sauvé la vie. Elle avait apprit à s’adapter et à combler son manque de force par la ruse, laissant traîner ses oreilles. Captant des phrases, des gestes, photographiant parfois ces derniers. Et s’en servant pour s’assurer qu’elle ne serait pas battue et qu’on lui accorderait un certain respect. Bref faire le nécessaire pour vivre. Cela lui avait prit quatre années. Mais qu’est-ce que quatre années quand on a la vie devant soi pour peu que l’on tire les bonnes ficelles ? Pas grand-chose… si l’on exclu l’innocence et la foi en l’humanité. Car à vivre dans les rues Julia ne pouvait plus se voiler la face en se laissant prendre par les illusions humaines. Le monde était une grosse pomme pourrie et l’homme le ver. Néanmoins, cette vérité ne l’empêcherait pas de survivre. De faire son bonhomme de chemin. Car elle voulait prendre à la vie ce que celle-ci lui avait renié depuis son enfance en la privant de père et en lui donnant une mère dépressive.

Sauf que dans la rue, si l’on veut survive il faut de l’argent. Comme partout. Et du haut de ses 16 ans, les passants se méfiaient plus facilement de sa bouille de garçon manqué. Il lui fallait un autre boulot. Un autre moyen d’assurer sa vie. Julia choisit de se prostituer. Usant de son corps pour survivre comme pour tant d’autres occasions avant cela. Elle vendit même sa virginité à un bon prix. Un vieil homme qui puait l’alcool et ne prit pas en compte le plaisir de l’adolescente. Mais que lui importait. Pendant que les hommes faisaient leurs besognes elle s’évadait dans les mondes que Lovecraft lui avait dépeints. Attendant que le moment passe. Laissant son corps agir en autopilote, se plier de désir, tandis que son esprit était à mille lieux de cela. Jamais elle ne conçut de honte face à ce métier. Après tout s’en était un parmi tant d’autre. Un métier auquel elle pouvait prétendre de surcroit. Et tout était bon pour survivre. C’est ainsi aussi que la jeune Julia perdit une autre illusion sur la vie : l’illusion amoureuse. Elle croyait au sexe mais pas à l’amour. Ou alors à celui des vieilles personnes, celles qui avaient dépassées la soixantaine et pour qui la relation sexuelle n’importait plus.



II/ Use et Abuse. Car ici les puissants vivent sur le dos des faibles. Use et Abuse. La vie est une garce et tu dois te battre pour ta survie. Et si tu ne te bats pas tu finiras engloutie. Use et Abuse. C'est le slogan du monde.

Cela aurait pu continuer ainsi jusqu’à qu’elle n’est plus à se prostituer pour vivre. Mais le destin en décida autrement. En effet des zombies débarquèrent sur Sirius. Le pourquoi du comment, ma foi Julia ne s’en préoccupait pas vraiment. Ce qu’elle savait c’est que c’était le genre de monstre que Lovecraft citait dans ses livres. Et elle n’allait certes pas s’en rapprocher. Voilà pourquoi elle fuyait une horde de zombie qui l’avait ‘reniflée’ et désirait la goûter. Prestement, la jeune fille qui allait avoir 19 ans dans quelques jours, s’élança dans un bâtiment délabré, espérant semer les morts vivants qui la poursuivaient. Sans prendre trop de précaution elle parcourut le hall du bâtiment avant de se jeter dans une pièce dont elle referma la porte rapidement, en fermant le verrou derrière elle. Julia, enfin à l’abri, chercha à rattraper son souffle. Les deux jambes légèrement écartées et ses deux mains appuyées contre la porte en bois alors que sa tête reposait entre eux, elle récupérait. Tellement occupée à calmer le rythme effréné de son cœur qu’elle ne sentit pas le léger changement dans l’air, comme elle n’entendit pas non plus le léger bruissement du tissu. Elle ne réagit que quand un bassin se colla au sien. Et avant même qu’elle ne put se défendre un coup de batte lui fut administré sur la tête, l’assommant pour un bon bout de temps.

*********************************


Un brouillard qui se lève. La torpeur qui quitte la jeune fille doucement, dissipant l’illusion de chaleur pour laisser place à l’air froid de la pièce qui glace sa peau ainsi que la douleur lancinante qui lui vrille le crâne. Julia garda les yeux fermées, cherchant à comprendre. Que s’était il passé ? Puis la lumière fut : une douleur au crâne puis le trou noir. Cela ne voulait dire qu’une seule chose : elle s’était faite attaquer. Et pas par des zombies puisqu’elle était toujours en vie. Au loin, un rire gras et lubrique se fit entendre et la fit frissonner violemment. Quelque chose n’allait pas. Brusquement elle ouvrit les yeux et cherchant à se lever. Sauf que cela lui était impossible. Elle était attachée. A un lit. Entièrement nue… Elle était dans la merde. Il était inutile de se voiler la face. Julia n’était pas née de la dernière pluie et savait exactement ce que ça voulait dire. Ses yeux dérivèrent sur les chaînes de métal qui la maintenaient sur les barreaux du lit, prenant en compte leur robustesse, lui faisant remarquer à quel point elle était piégée. C’est alors que la porte de la chambre s’ouvrit et que plusieurs hommes, possédant une lueur de folie dans le regard, entrèrent. La porte se referma derrière eux et l’on entendit quelques secondes plus tard des halètements et des grognements s’échapper de la pièce.
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MessageSujet: Re: Julia Howard   Julia Howard Icon_minitimeJeu 23 Oct - 1:59

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Un corps rendu famélique suite à des jours de privation de nourriture et d’énergie dépensée était étendue sur un lit. Du sang s’échappait de diverses coupures présentes sur la peau de la jeune fille. Néanmoins, ses yeux étaient grand ouverts, laissant voir que Julia luttait contre l’inconscience qui voulait prendre possession de son corps, encore une fois.

Depuis combien de temps était-elle là ? Des heures ? Des jours ? Des semaines peut-être ? Elle n’en savait rien. Elle n’avait aucun moyen de déterminer le temps puisque la pièce était complètement noire. La seule lumière provenant d’une ampoule fixée au plafond. Et elle n’était pas toujours allumée. Son corps était engourdi par la fatigue. Ce qui ne l’empêchait pas de ressentir toute les fibres de son corps crier de douleur. Elle n’avait eu que peu de répit depuis qu’elle avait été séquestrée ici. Sans répit ils l’avaient harcelé. A tel point qu’elle ne pouvait s’échapper en se réfugiant de son esprit. Le seul moyen que la rousse avait de s’enfuir était quand son esprit la forçait à sombrer dans le néant. Alors elle avait un peu de répit. Les assauts continuels ne l’atteignant plus. Mais malgré cela elle était presque à bout. Elle se sentait perdre pieds, et ce de manière irrépressible. Sa vie s’échappait de son corps au fur et à mesure que son sang s’étalait sur le matelas.

Elle était fatiguée mais elle savait qu’elle ne devait pas fermer les yeux, par risque de ne jamais se réveiller. Mais on aurait dit que ses paupières avaient une volonté propre. Se faisant lourde, difficile à supporter. Puis, petit à petit, elles se fermèrent doucement, traîtreusement. Son esprit s’embrumant au fur et à mesure. Ne cessant de lui répéter qu’il ne s’agissait que d’un petit somme. Que cela ne durerait que quelques secondes. Et ses protestations s’affaiblissaient de secondes en secondes sous les paroles enchanteresse. Soudain un bruit la réveilla. La mettant automatiquement en alerte. Etait-ce eux qui revenaient ? Pourtant il lui semblait entendre plusieurs bruits de pas, bien plus qu’avant. Peut être avaient ils ramené des copains cette fois ci, pensa t’elle ironiquement. La porte s’ouvrit, et bien qu’elle n’y voyait rien, elle jeta un regard enflammé, défiant, vers les silhouettes qui se découpaient dans l’embrasure de la porte. L’air de les narguer, leur prouver que malgré tout ce qu’ils lui avaient fait ils ne l’avaient pas brisé. Mais ce regard se cacha sous les paupières quand la lumière fut brusquement allumée. Elle crut entendre des cris étouffés, mais elle n’en était pas sûre. Elle devait voir. Lentement, elle ouvrit à nouveau ses yeux, s’habituant petit à petit à la lumière. Cela lui permit de distinguer des visages. Ce qui lui était d’une graaaaaaaaaaaande aide. Cherchant à se focaliser, sa vue se dirigea instantanément vers la silhouette d’où s’éleva une voix féminine, claquante, pleine d’autorité.

« - Détachez la. »

Se forçant un peu plus, elle finit par distinguer une grande femme, sûrement une descendante d’un géant, à la chevelure rouge feu et au physique impressionnant. Féminine et charismatique. C’était exactement les deux mots qui lui vinrent à l’esprit. Une guerrière, une valkyrie. Julia aurait certainement continué son inspection de la femme si elle n’avait perçut un mouvement sur le côté. Tournant brusquement la tête, affolant par là même le jeune homme qui s’approchait d’elle, elle se mit à montrer les crocs en émettant un grondement sourd. Si il s’approchait encore elle le mordrait. Le jeune homme se recula mais un autre réussit à la touche en s’approchant par l’autre côté. Immédiatement sa tête fit un 180 degré. Ses dents cherchant à se refermer sur les doigts maudits. Mais cela fut le geste de trop. Ses tempes se mirent à battre sourdement et sa tête se retrouva prise par un brouillard dense. Quelques secondes plus tard, la jeune femme s’évanouit.

Elle se réveilla plusieurs semaines plus tard. Découvrant que c’était le clan Kröne qui l’avait sauvé. Elle resta dans le lit de l’hôpital, se remettant doucement, ne laissant que les femmes l’approcher. Elle ne supportait plus le contact des hommes. Au fil des discussions, elle se lia d’amitié avec la chef du clan, Bertha Von Kröne, la valkyrie rousse. Et quand elle put enfin se remettre à se balader gaiement en laissant traîner ses oreilles Bertha lui assigna un rang, un but, une possibilité de survivre, encore et toujours. Et lui offrit aussi deux armes, deux dagues occidentales dentelées pour l’aider à mieux se défendre. Désormais, Julia allait user des gens pour survivre et aider celle qui l’avait sauvé, rendant la monnaie de leurs pièces à tout les habitants de cette foutue planète.
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Bertha Von Kröne
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MessageSujet: Re: Julia Howard   Julia Howard Icon_minitimeJeu 23 Oct - 2:30

Godammit quelle putain de fiche. Pour une Julia tu m'en a fais une belle, bien comme je l'imaginais voir mieux encore. oO

Bon bref commentons sérieusement. Les descriptions me plaisent, bien construites et parlants. Le caractère est à tomber, je trouve mon petit bout d'orage, si pleine de haine et de rage, et la thématique de l'araignée est bien respectée. Description physique très investie et cohérente je trouve. Julia claque, tu as parfaitement su la cerner, mais plus encore : la faire tienne.

Candy Candy Lady, passons aux attributs et la partie technique. A ce niveau là le 8 de notre petite araignée me semble assez justifié par son psychisme à l'instinct de survie animal et surdéveloppé, et à sa rage de vivre. Son BG explique bien aussi. Donc c'est bon. Le reste des carac' me va aussi, bien que tu n'aies pas lésé la chance pour un perso comme Julia. Niveau inventaire, rien à redire, je valide également l'arme offerte par mes soins. Les compétences également me conviennent.

Passons donc à cette histoire qui nous aura bien faites bavé, tous, toi comme le Staff, et ces trois vilains posts. Alors, et bien, elle me plais. je sens que tu t'es investie, tu as cherché les référence Lovecraftienne. Tout est assez cohérent, et surtout, surtout, très bien écrit, avec style et aucune once de pathos. Surtout ça qui m'a plus. C'est cru, violent et glauque, sans drama inutile et "too much". C'en est donc encore plus Hard dans la lecture. Julia est bien développé, du stade de l'enfant sage à l'ado dans la rue jusqu'à la post-ado détruite par les violences sexuelles. On en viens à se dire "les connarddsssss" et autres joyeusetés du genre. La venue des Kröne est bien mise en scène, bien que la fin du BG soit un peu courte à mon goût. Cela dit j'imagine que tu allais bientôt excéder la limite de mot et que tu ne voulais pas faire quatre posts.

Je vais donc te valider, ma chère petite araignée. Parce que cette fiche claque. N'oublie pas qu'avec Minato, ton personnage est le plus proche de Bertha, ses frères mis à part. Sinon, c'est tout miss, bienvenue sur "Diwi" (XD) et bon jeu à twa. Commence où tu le souhaites. Wink

En cadeau, la tête d'Atlach-Nacha, l'entité archéenne qui sert de surnom à Julia, dans le Mythe de Cthulhu :

Spoiler:

Comme elle est belle! XD
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