Dwight Boyle

Prénom : Dwight
Nom : Boyle
Surnom : Le premier surnom que lui donnent la plupart des guys, c'est Head à cause de sa manie à vouloir remettre en cause les ordres des officiers commissionnés.

Âge : 23 ans
Classe : Commando [Personne n'est parfait.]
Métier : Chef de groupe des USMC
Orientation sexuelle : Damn what the ... Hétéro !
Appartenance : United States of America

Description physique :
Lors de son contrôle médical de transfert il y a quelques jours, le Caporal Boyle mesurait encore 1m83 et pesait 76kg. Il avait encore les cheveux châtains et s'était fait refaire une coupe réglementaire. Il lui avait été diagnostiqué une excellente santé et une forme physique tout à fait exemplaire. C'était un miracle sur ce dernier point lorsqu'on sait ce qu'il a vécu en Irak, et les cicatrices qu'il en a gardé. Sur sa tête, une large cicatrice de 5 à 6 cm de long est témoin d'un éclat pris lors d'une patrouille ; pour les détails vous regarderez l'histoire. La marque d'une balle de 12,67mm [mitrailleuse] est encore visible dans son flanc gauche. Le médecin a toutefois notifié une tension élevée chez le caporal, de l'ordre de 14,2. Ce niveau n'est pas dangereux, mais un état de stress latent peut nuire à son sommeil et faciliter les problèmes cardiaques au-delà de 45 ans. Son contrôle visuel fut clair : pupilles noisette, acuité visuelle 10/10. Une légère insuffisance de masse graisseuse fut également notée. Si cela ne nuit pas vraiment à la vie du Marine, cela peut lui poser de sérieux soucis au combat, lorsque le corps et les nerfs sont mis à rude épreuve et que la faim guette assez souvent. Ses BDU lui furent livrés avec son équipement complet, taille L et taille 36, référence américaine, avec ses rangers taille 45 réglementaires.

Description psychologique :
Pendant ses classes et au moment de son transfert en Irak, Dwight aurait pu rentrer dans la classe stéréotypique du héros. C'était un Marine, un bidasse, un vrai, un dur, un bon. Il fonçait beaucoup et obéissait toujours. Il réfléchissait peu et cherchaient à comprendre encore moins souvent. Mais ses deux années passées là-bas changèrent sa vie, ainsi que sa perception des choses et du combat. Il avait été élevé, parmi les Marines, dans l'idéal utopique d'une guerre nette opposant des régiments, des escadrilles, des flottes et des armées. En Irak, il apprit que la guerre qui se livre sur le terrain est sale par sa perversité. Elle est impitoyable, sans merci, et ne prend jamais de repos. La guerre, c'est tuer avant de tuer, mais c'est parfois aussi savoir réfléchir, prendre des décisions par soi-même pour sauver sa vie. La guerre est un combat de tous les instants, car quand on l'a commencé, on ne peut jamais plus en sortir.
C'est ainsi que Dwight est devenu quelqu'un de plus prudent et de réfléchi. Mais il est aussi devenu méfiant, exigeant envers lui-même et envers ses camarades. Il est devenu taciturne, parfois agressif. Il n'a rien du type cool qui fait le pitre et croit aux grands discours des officiers. Il n'est pas invivable. Il sait réagir à l'humour à défaut d'en faire lui-même. Il discute souvent avec les autres. Il est même presque sociable. Mais c'est aussi un solitaire ; cela va à l'encontre de son grade, qui implique pour lui de diriger un groupe, et donc 3 autres Marines. Mais il a su s'y adapter assez vite. Les hommes sous ses ordres ont rarement plus de 22 ans. Ils ont 1 à 2 ans de moins que lui et débarquent tout juste de Bethesda, mais sur le terrain, ce sont des bleus, des gosses. Et comme un petit sergent en devenir, Dwight joue le rôle de papa et leur apprend les ficelles, autant pour leur éviter de se faire tuer que pour éviter que leurs bêtises ne le fassent tuer. Dwight tient à la vie, oui, peut-être autant à celles des autres qu'à la sienne d'ailleurs.
Cette attitude générale ne cache pas forcément un fond très intègre et immensément bon. Dwight a été élevé, comme vous le verrez plus bas, par un père affectueux et une mère chrétienne pratiquante. Il a vu la douleur tuer sa petite soeur à petit feu alors qu'il n'était que tout gosse. L'amour dans lequel il a été élevé et la tragédie dont il fut témoin participèrent à faire de lui quelqu'un de très affectueux, sans vraiment le montrer. Il aime les gens, il les aime et les protège. C'est pour ça qu'ils s'était naïvement engagé dans les Marines. Son caractère bon et magnanime lui a valu de nombreuses frictions avec le corps des officiers. Pour autant, il continue de se présenter comme un homme plus que comme un soldat, et parmi les Marines, il est un peu une conscience isolée bouleversée par des remords et des questions. Il n'est pas instable psychologiquement, mais il lui arrive néanmoins parfois de connaître des phases d'abattement et de se mettre à boire. Ca n'est jamais bien long, mais ça lui arrive.

But, Rêves :
Oh mais il faudrait changer le Monde pour que son rêve de bisounours se réalise ! Non. On ne peut pas dire qu'il ait vraiment un rêve. Il en a eu mais il n'a plus vraiment l'esprit à ça. Disons qu'il a en tête un idéal irréalisable qui est celui de beaucoup de gens : un monde où les Hommes arrêteraient de s'entretuer et accepteraient de vivre ensemble. Mais ayant déjà tué et éprouvé ce plaisir instinctif et malsain au fond de ses tripes, il sait que c'est un idéal hypocrite et que jamais cela ne pourra se produire. Il faut des guerres, c'est dans la nature de l'Homme.
Concernant son but ... Alala ! Encore faudrait-il qu'il ait un but dans la vie ! Non parce que lorsqu'il s'est engagé dans les USMC, c'était pour protéger la veuve et l'orphelin et combattre les vilains, à la manière d'un bon paladin, mais maintenant qu'il a vu la réalité ... Disons que son principal but dans la vie, c'est de survivre, et si possible en conservant son intégrité. Ce qu'il veut c'est attendre 35 ans, se tirer de l'armée et rempiler, s'installer dans un pavillon en banlieue et fonder une famille. Il veut qu'on lui foute la paix plus tard, et pour ça il va avoir besoin de cran et de chance. Mais il sait déjà que tout cela ne pourrait jamais se réaliser, car se connaissant, il pourrait très bien se sacrifier pour une autre personne ou une cause juste ... Ah ! Quelle connerie.

Histoire :
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Attributs : 40 points
Force : *****
Vigueur : ******
Dextérité : *****
Intelligence : ****
Volonté : ******
Perception : *****
Charisme : *****
Chance : ****

Points de vie : 60

Compétences de classe : 13 points
Aptitudes intellectuelles :
• Commandement *
Un bon caporal doit savoir se faire comprendre et donner des ordres, ça coule de source.
• Connaissance des milieux **
Après les escarmouches afghanes et plus particulièrement irakiennes, les USMC décidèrent d'accroître leur entraînement au combat en milieux divers. Le combat urbain prenait désormais une place plus importante dans l'entraînement, alors que, jusqu'en 2003, la majorité des entraînements s'effectuaient en terrain découvert.
Aptitudes physique :
• Armes à feu ****
Tout Marine doit connaître son arme sur le bout des doigts. Elle doit devenir une partie de lui, faire partie de son corps lorsqu'il la tient. Il doit la connaître comme une amie et comme une amante s'il le faut. Dwight a bien écouté le cours. Il connait son M16 sur le bout des doigts, l'entretient âprement pour éviter tout enrayement, possède une aisance peu coutumière avec son fusil dans les mains, et possède un score de 89% de tirs létaux jusqu'à 150m. Au-delà, on passe à 85% jusqu'à 200m, 70% à 300m, et ensuite on dégringole, mais là c'est la faute du flingue ...
• Course à pied ***
Si vous ne pouvez pas jogger autour du camp toute la nuit sans tomber dans les pommes au petit matin, vous pouvez rempiler, parce que vous serez un poids mort.
Aptitude sensorielle :
• Sens de l'orientation **
Lorsqu'on se retrouve en rade de boussole, de radio, et d'autres équipements très très très importants, on ne peut compter que sur son instinct, ses tripes, sa volonté et son sens de l'orientation.
Aptitude sournoise :
• Discrétion *
Il arrive parfois [je dis bien parfois ...] qu'un Marine doive faire preuve de discrétion afin d'éviter de se faire tuer inutilement. Comme tout Marine, Dwight sait se mettre à couvert, ramper et marcher aussi silencieusement qu'il se peut avec 25kg d'équipement sur le dos.

Inventaire : 600 points
Arme à feu : Colt/Armalite M16A2
Munitions: 30
Portée : Longue.
Côte de dégâts : 40
Coût : 450 pts
Munitions : 2 chargeurs plastiques STANAG 5,56x45mm OTAN pour M16A2
Coût : 50x2=100 pts
Vivres : Rations pour 5 jours, on sait jamais ...
Coût : 50 pts

Si vous le voulez bien, nous passerons sur sa naissance et sur son enfance précoce. Nous pouvons néanmoins dire qu'il est né et a vécu dans la campagne adjacente à Atlanta. Ce petit bouseux était bon élève, et il n'était pas raciste ou xénophobe pour un rond. Son père était garagiste et était très apprécié du voisinage. Sa mère également était très appréciée. Elle était très pratiquante et s'impliquait énormément dans la vie de la communauté. Dwight grandit donc entouré d'amour et d'affection, prenant modèle sur des gens bons et intègres. Il eut une petite soeur, Felicity. Elle avait trois ans de moins que lui. A la naissance, déjà, elle était très malade. Contrairement à Dwight, c'était un être très fragile. Il la protégea et la soutint jusqu'à ce qu'elle eut 4 ans. Elle fut victime d'une leucémie et fut emportée après une agonie de 8 mois. Dwight garda toujours imprimée en lui la douleur de sa soeur, et cela marqua à jamais son esprit : partout où les choses vont bien, le mal peut arriver.
Cette idée fixe se transforma lorsqu'il devint adolescent et entra à Atlanta au college. Dans un climat très troublé, le jeune homme développa une vision très manichéenne du Monde basée sur la propagande qui vantait les chroniques de l'Axe du Mal. Pour lui, les maux du Monde étaient comme des cancers, comme la leucémie de sa soeur Felicity. Il voulait alors lui trouver un remède. C'était une idéaliste et un jeune garçon très gentil, mais il n'a jamais eu les moyens d'aller suffisamment loin seul. Lorsqu'il quitta l'université à 18 ans, il fut abordé par un recruteur des Marines, et sa vie changea alors.

Son enrôlement fut facile et les tests simples à passer. Ses classes furent un peu plus chaotiques. Très bon élément, Dwight fut choisi comme souffre-douleur par le sergent instructeur Kazinsky, chargé de la formation de son peloton. Afin de le pousser dans ses derniers retranchements, il lui faisait vivre un petit bout d'enfer chaque jour. Chaque fois que Dwight pensait qu'il allait renoncer, Kazinsky trouvait le moyen de le mettre hors de lui et de lui dévoiler une nouvelle partie de sa force intérieure. Les classes durent 2 ans. Ces 2 années, Dwight les considéra comme un souvenir horrible avant de bénir Kazinsky dans ses prières. Grâce à lui, le jeune garçon un peu introverti et retenant involontairement sa force se dévoila comme un leader, comme une tête ; Head devint son surnom quasi systématique après cela. Finalement, les nuits passées en caleçon dans la boue, les matinées embrumées passées à tenir tête au sergent Kazinsky, toutes ces corvées dégueulasses, les humiliations systématiques, la peur, la colère, la rage et la haine, le désir intérieur et impérieux de tuer, de nuire à un adversaire, de le faire souffrir et de l'annihiler sans aucune pitié, tout cela faisait bien partie d'un plan. En 2 ans, Dwight avait été moulé comme un parfait petit combattant. Il était devenu dur, brutal et borné. Rétrospectivement, on peut se dire que cela ne fut pas forcément mauvais, car il continue de conserver quelques facettes de sa personnalité au fond de lui, y compris sa force intérieure. Sa volonté devint de fer. Il devint charismatique et respecté des siens. Il savait déjà se faire obéir et disposait d'une aura naturelle qui le prédisposait au commandement d'unité. Tout cela, on le retrouve dans le Dwight actuel. Mais ce Dwight actuel n'aurait jamais été sans les 18 mois passés en Irak ...

Il arriva en Irak dans une situation de regain de violence. Jusque dans les rues de Bagdad, les attentats suicides et les embuscades rythmaient la vie des habitants et celle des Marines et des GIs présents. Pendant le premier mois, Dwight ne connut pas vraiment le combat. Mais tout changea lorsque sa patrouille proche de l'ambassade fut prise pour cible, au 43e jour.
Le Humvee proche avait sauté brutalement, et le Abrams au bout de la rue avait immédiatement répliqué en lançant une grêle de balles de 12,67mm et d'obus sur les habitations alentour. Il n'avait jamais imaginé pareil déferlement soudain de violence. Dwight Boyle s'était accroché maladroitement à son M16 et avait plongé à couvert, juste le temps d'éviter d'être soufflé avec 4 de ses camarades par une charge creuse lancée depuis un RPG-7. La puissance du souffle lui avait alors arraché son casque mal serré sur sa tête. Sans chercher à le reprendre, il avait quitté son couvert et avancé vers l'ennemi. Il avait eu le temps d'abattre 2 ennemis avant de décoller du sol, porté par le souffle de l'explosion d'une nouvelle charge creuse. Un éclat lui avait ouvert le crâne. Son sang avait alors coulé sur ses yeux, et il avait tenté de se les essuyer, en vain. La poussière et le sable faisaient une pâte granuleuse mélangés à son sang. Il avait alors fait la pire bêtise de sa vie, s'il en est. Poussé par son héroïsme, il s'était relevé. Alors que l'ennemi le croyait mort, il avait ouvert le feu. Mais il n'avait éliminé personne. Il avait senti une piqûre soudaine, puis une décharge brûlante lui figer le dos. Il s'était à nouveau effondré, le flanc percé par une balle de 12,67mm. Une balle amie ... Le reste, il l'a su parce qu'on lui avait raconté. Un de ses camarades l'avait trainé à couvert sous le feu ennemi et appelé un infirmier. La balle avait traversé son flanc gauche sans faire de dégât majeur. Il avait ensuite passé 2 mois à l'hôpital.

Malgré les recommandations les médecins, il avait insisté afin d'être réintégré au corps combattant en Irak. Il le réintégra de façon effectif le 88e jour.
Le 108e jour, un nouvel évènement le marqua pour de bon. Il avait été envoyé pour ramasser les cadavres sur la scène d'un combat récent entre forces irakiennes et rebelles intégristes. Il avait été frappé de voir que près de la moitié des combattants avaient entre 11 et 16 ans. Il avait d'abord pensé à des victimes innocentes, mais on lui avait expliqué qu'à cet âge, certaines tribus considéraient qu'un garçon pouvait se battre et que c'était pour lui un honneur de mourir en affrontant les infidèles. Le héros Dwight déjà ébranlé fut choqué par la dure réalité, et il ne fut dès alors plus jamais le même. Oh ! ça non. Jamais plus il ne fut le héros Dwight.
C'est ainsi qu'il devint véritablement le Head d'aujourd'hui. Toujours plus taciturne alors qu'avançaient les jours et les semaines, il devint une sorte d'homme ne tournant plus qu'à l'adrénaline. Il devint nerveux, stressé, plus instable. Son regard se figea dans cet éternel froncement de sourcils qu'il arbore depuis un combat inégal entre des femmes voilées armées de carabines et une section de Marines armés de M16 et de Minimi. Il comprit de moins en moins la stupidité humaine, en même temps qu'il la comprit plus nettement au fond de lui. En fait, il comprit que les choses étaient ainsi et qu'il était dans la nature de l'Homme de faire la guerre et de rechercher le combat. La crainte de la Mort était ce qui faisait avancer les Hommes, et la chercher donnait à la vie quelque chose de bien plus extatique que le combat en lui-même.

Après 18 mois de terreur et de combats acharnés, la situation en Irak sembla rapidement se calmer. En quelques jours, les escarmouches s'éteignirent et les embuscades se firent vraiment sporadiques. Les attentats suicides n'étaient plus d'actualité depuis 2 semaines. Dwight sentit à juste titre que les choses allaient rapidement évoluer pour lui. En effet, il fut promu Lance Corporal, soit une sorte de soldat vétéran confirmé, et se vit confier une équipe opérationnelle sur le territoire national. Il fut intrigué de voir le nom de Sirius sur la fiche de transfert. Trop curieux pour refuser, il envoya sa lettre de remerciements au commandement. Mais il sentit rapidement que les choses allaient lui déplaire là-bas. Ce n'était pas tant la quarantaine. Non, ça, il était au courant. Non ce qui le fit déchanter, ce furent les détails qu'il glana pendant le mois précédent son déplacement. Il apprit que la ville avait été verrouillée subitement et qu'elle avait été bombardée, rasée au napalm et à coups de JDAM avec ses habitants encore dedans. Depuis, il n'y avait eu aucune trace d'équipe médicale, aucune trace de réhabilitation. Ils s'étaient contenté de la couper du Monde pendant 6 mois et de la laisser pourrir. Aux infos, personne n'en avait parlé. Ils avaient laissé mourir Sirius et avaient commis leurs méfaits à la barbe de tous. Il sentit que quelque chose d'affreux s'était produit là-bas. Pour déclencher un Defcon 1 sur une ville américaine en temps de paix, il fallait que la menace ait été vraiment abominable.

En arrivant à Sirius même, il comprit bien vite que les choses étaient même pires qu'il le pensait. Partout, des tireurs embusqués guettaient les survivants qui tentaient de passer. 3 jours après son arrivée, il s'était rendu près du barrage du pont et avait vu une scène horrible. Une femme nue, crasseuse et en larmes, blessée, les pieds déchirés par la marche, s'était avancée. Avec une jubilation malsaine, les tireurs avaient tous ouvert le feu, et le corps de la jeune femme avait été réduit en ersatz de steak haché. Les restes avaient été incinérés sur place, au lance-flammes, sans la moindre indication. On ne lui dit que ça : « De toute façon, il sont officiellement tous morts mon caporal. Vous devriez vous y faire de suite et arrêter de tergiverser. » Mais il sentit que cette scène ne le lâcherait plus jamais, et que jamais il ne pourrait s'y faire.